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L​’​oreille voit

by Randall Smith

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Ruptures 08:17
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CounterBlast 09:25
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about

[EN]

The Ears Sees, the Disc

“The imagination is not, as its etymology suggests, the faculty for forming images of reality; it is the faculty for forming images which go beyond reality, which ‘sing’ reality.” — Gaston Bachelard, “Water and Dreams”

Special acknowledgement to my brother Chuck for introducing me to the world of electroacoustic music at the right age, and to Bernard Parmegiani for his great music.

— Randall Smith, Toronto [iv-94]

~~~

On Hearing and Seeing Randall Smith’s Music

In Randall Smith’s music I hear mini-histories of sound, personal histories which resonate with the force of an archetype and the subtlety of a sound pun for an ear tuned to the thick and seemingly chaotic sonic environment around him… I hear music unfolding in a soundscape of dynamic dialectics of power and sensitivity, the delicate and the explosive, often building strong rhythms, mixing polyrhythmically, erupting them into the tinkle of tiny sound particles… I’m plunged into a seductive sound meditation, like a chant, only to be electronically zapped or cut into a new reality, a disjuncture that puts my senses on edge, makes me question what I’ve just experienced and makes me question notions of predictability, even while I know I’m in a tightly constructed world of sound… I’m moved through a constantly changing soundscape, never returning to the same place, but through recontextualizations and transformations of the sounds my imagination guides me through a place it’s been before… the place of the chant… the chant of voices, mainly the voices of things, like the chant of curled metal springs, lightbulbs and other objects… as if chanting a song about their own existence, put to work in a new way, to be enjoyed for attributes not put into the service of our needs but of our pleasures, and to draw attention to a new critical listening of their beauty and power… for instance, in “The Face of the Waters” sound metaphors trace trajectories from metaphysical to physical as a light bulb revolves circularly creating for me an image of an orb of light swirling wavelengths of energy, a spiritual ecstatic chant that then transforms to the step of a human rhythm… or the closing door symphony of metal clangs of the latch and frame vibrations near the end of “The Black Museum” which is both metaphor for leading in/out and opening/closing (in this case leading out of the piece and into the world of our own sound), but also an opening of my aural and visual senses to a sound image of a door, or doorness, that I don’t experience in visual representations… in fact I see a lot when I hear Randall’s music… he creates a space for my imagination where sound relations inspire visual relations, where humor derives from both sound and image… the rush of a train flushing into the toilet of sound oblivion… the roar of jets and war across a landscape… the bells of hope and history… the elements — fire, water, earth and air — twisting, flanging, bending in fantastic shapes and rhythms like dancing bodies in a hall of mirrors… or the more meditative feeling one gets when staring into a fire where the imagination takes over the senses and finds patterns, codes and messages… I also see juxtapositions that rattle my senses… like roaring rockets and singing birds, like a barefoot walker moving over the crackling bare ends of electronic glass, then zapped into space to hear from far away the history of all music… I take off with this walker, drawing my ear to see the aura around sounds and their relations… in fact to see a set of relations that become social in a meeting of technology and natural environment created metaphorically through the sound of imagination… where my body is implicated, his music affecting me viscerally, striking the body, sculpting it with sound waves, sculpting the store house of images and sounds I already carry, into a temporary ordered choreography set beside the chaotic and fascinating sound environment that exists all around us… as if in discourse… I also feel the curious mind of this choreographer, Randall Smith, a sound spirit wandering through the sound possibilities he’s constructed… someone in love with sound, showing and sharing with me a way to love sound.

— Gary Popovich, Toronto [x-93]

[FR]

L’oreille voit, le disque

«L’imagination n’est pas, comme le suggère l’étymologie, la faculté de former des images de la réalité; elle est la faculté de former des images qui dépassent la réalité, qui ‘chantent’ la réalité.» — Gaston Bachelard, «L’eau et les rêves»

Un remerciement tout spécial à mon frère Chuck qui m’a fait entrer dans le monde de la musique électroacoustique quand j’ai eu l’âge de l’apprécier, et à Bernard Parmegiani pour sa merveilleuse musique.

— Randall Smith, Toronto [iv-94]

~~~

Entendre et voir la musique de Randall Smith

Dans la musique de Randall Smith, j’entends de mini-histoires sonores, des histoires personnelles qui résonnent de toute la force d’un archétype et des nuances d’un calembour sonore, qui s’adressent à une oreille à l’écoute de l’environnement sonore dense, et en apparence chaotique, qui l’entoure… J’entends une musique se déployer dans un paysage sonore de dialectique dynamique entre la force et la sensibilité, entre le délicat et l’explosif, une musique qui souvent élabore des rythmes forts, les mélange de façon polyrythmique, et les fait éclater dans le tintement de minuscules particules sonores… Je suis plongé dans une séduisante méditation sonore, semblable à une incantation, pour être ensuite précipité ou délimité dans une réalité nouvelle, disjonction qui met mes sens à vif, qui m’amène à douter de ce que je viens de ressentir et à douter aussi de la notion de prévisible, alors même que je sais que je me trouve dans un monde sonore rigoureusement construit… J’évolue à travers un environnement sonore qui change constamment, sans jamais revenir au même point; mais par des recontextualisations et des transformations de sons, mon imagination me guide dans un lieu qu’elle connaît déjà… le lieu du chant… le chant des voix, essentiellement les voix des choses, comme le chant de ressorts de métal en spirale, d’ampoules électriques et d’autres objets… comme si ces choses chantaient leur propre existence, comme si on les mettait à contribution de façon différente, pour leurs attributs qui servent ici nos plaisirs plutôt que nos besoins, et pour attirer l’attention sur une nouvelle écoute critique de leur beauté et de leur force… Par exemple, dans «The Face of the Waters», des métaphores sonores tracent des trajectoires allant du métaphysique au physique, alors qu’une ampoule électrique se déplace de façon circulaire, créant pour moi l’image d’un cercle lumineux faisant tournoyer des ondes d’énergie, un chant spirituel d’extase qui prend ensuite le pas d’un rythme humain… ou cette symphonie de porte qui se ferme, avec le bruit métallique du loquet et les vibrations du chambranle, vers la fin de «The Black Museum», symphonie qui est à la fois métaphore d’entrée/sortie et d’ouverture/fermeture (ici, le fait de sortir de la pièce et d’entrer dans le monde de notre propre son), mais qui est aussi ouverture de mes sens auditif et visuel à l’image sonore d’une porte, ou à la qualité de porte, dont je ne peux faire l’expérience avec des représentations visuelles… En fait, je vois beaucoup lorsque j’entends la musique de Randall Smith… Il crée pour mon imagination un espace où les relations sonores inspirent les relations visuelles, où l’humour découle à la fois du son et de l’image… la course précipitée d’un train siphonnée dans la toilette du vide sonore… le vrombissement d’avions à réaction, de la guerre, à travers un paysage… les cloches de l’espérance et de l’histoire… les éléments — feu, eau, terre et air — qui se tordent, se jettent, se courbent en formes et rythmes fantastiques comme des corps qui dansent dans une galerie de miroirs… ou le sentiment plus recueilli qui nous envahit lorsqu’on regarde un feu, lorsque l’imagination s’empare des sens et trouve là des modèles, des codes et des messages… Je vois aussi des juxtapositions qui font trembler mes sens… comme le sifflement des fusées et le chant des oiseaux, comme un marcheur qui s’avance nus pieds sur l’arête à vif d’une vitre électronique, puis est précipité dans l’espace pour écouter de loin l’histoire de toute musique… je prends la route avec ce marcheur, je tends l’oreille pour voir l’aura qui entoure les sons et leurs relations… en fait pour voir un ensemble de relations qui deviennent sociales lors d’une rencontre métaphorique entre la technologie et l’environnement naturel, créée à travers les sons de l’imagination… où mon corps est interpellé, la musique m’atteignant de façon viscérale, frappant le corps, le sculptant avec les ondes sonores, sculptant cette réserve d’images et de sons que je porte déjà en moi, en une chorégraphie temporaire ordonnée qui se détache de l’environnement sonore chaotique et fascinant qui nous entoure… comme en dialogue avec lui… Je sens aussi l’esprit curieux de ce chorégraphe qu’est Randall Smith, un esprit du son qui hante les possibilités sonores qu’il a créées… un amoureux du son, qui m’enseigne et partage avec moi une façon d’aimer le son.

— Gary Popovich, Toronto [x-93]

credits

released May 1, 1994

empreintes DIGITALes 1994
Image: Randall Smith

IMED 9416_NUM

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empreintes DIGITALes Montreal, Québec

[EN] Founded in 1990, empreintes DIGITALes is considered a reference label in electroacoustics, acousmatics and musique concrète.

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[FR] Active depuis 1990, empreintes DIGITALes est reconnue comme une référence en musiques électroacoustiques, acousmatiques, concrètes.
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