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InsideOut

from Sondes by Randall Smith

/

about

[EN]

Randall Smith, “InsideOut” (1999)
stereo fixed medium

“InsideOut” explores a new direction in my tape works. It is a piece where all the sounds were derived from four instruments of the orchestra: alto flute (C4), violin (pizz G-sharp4), E-flat clarinet (D-sharp4), and double bass (pizz B-flat2; bowed A2). The objective in this piece with the five sounds was to explore the many avenues of sonic manipulation that the technology at my disposal would permit but at the same time a trace of the sounds original signature would still be perceptible. The processing was a way of reinventing the original sounds instead of deconstructing them. What I was able to refine from the laborious task of processing from so few sounds was textured sustaining material to contrapuntal percussive types sounds. A large variety of material was produced. The next stage was to develop musical ideas from traditional forms of composition like counterpoint, rhythm and harmony into a piece that was intended purely for tape. “InsideOut” is the combination of the highly abstract process of the creation of sound objects and their metamorphosis into dispersed fields of polyphonic tonal languages.

“InsideOut” describes a journey, though it is no ordinary passage. This is a trip made under duress, the kind undertaken by the terminally ill, the desperate, or all those for whom the everyday has become part of the impossible. Its psycho-horror opening, reminiscent of “Jaws” or the Oedipal stringwork of Bernard Hermann, tells us instantly that all is not well in the universe. Someone is racing, though their destination is unclear, and their path never a matter of proceeding directly towards their need. The horror of this travel is that the road is being discovered as it is traversed, new obstacles, new temptations arise to lure the traveler astray. Sharp percussion breaks collide with sliding figures, old broken down melodies are hacked away at and made to dance again, unwillingly, music hall jamborees attempted and discarded. This is music designed to accompany mental gymnastics, or leaps of faith. The music begins again, this time in a smaller register, trying to shrink the world, not to pass directly from the walls of personality, but to probe a small part of it. The problem? How to pass into dance. The easy swing of life where every lifting of a water glass or stroll to the corner store is a perfect, fluid becoming. Like Homer’s “Odyssey”, “InsideOut” is a digression through small worlds, islands of experience, each demarking a facet of the whole. Its closing chords attempt resolution but occasion instead a delirious de-crescendo, an anti-climax. The traveler wakes to find they’re still on the same spot. Unmoved. Everything is the same, and in its sameness, utterly transformed.
— Mike Hoolboom

— [xii-99]

“InsideOut” was realized at the composer’s studio in 1998-99 with support from the Ontario Arts Council. It premiered on April 29, 1999 at the 6th Festival Internacional de Música Contemporánea de Bogotá (Columbia).

[FR]

Randall Smith, «InsideOut» (1999)
support stéréo

Dans «InsideOut» (À l’envers/Sens dessus dessous), j’explore d’autres directions du travail avec les bandes. Tous les sons dérivent de quatre instruments d’orchestre: flûte alto (do 4), violon (sol 4 pizz), clarinette en mi bémol (ré dièse 4) et contrebasse (si bémol 2 pizz et la 2). Avec ces cinq sons originels, je voulais explorer les multiples avenues de la manipulation sonore permise par la technologie, et en même temps laisser une trace perceptible de la signature originale des sons. J’ai en quelque sorte réinventé, plutôt que déconstruit, les sons originaux. Ce labeur m’a permis, avec à peine cinq sons au départ, de peaufiner un matériau texturé durable s’ouvrant sur de percutants sons contrapuntiques. Avec le matériau abondant et diversifié ainsi généré, j’ai ensuite façonné des idées musicales, au moyen de formes traditionnelles de composition telles le contrepoint, le rythme et l’harmonie, en une pièce destinée uniquement à l’enregistrement. Dans «InsideOut» se combinent le très abstrait processus de création d’objets sonores, et leur métamorphose dans les champs dispersés du langage polyphonique tonal.

Le voyage décrit dans «InsideOut» n’a rien de la virée inoffensive. C’est le voyage entrepris sous la contrainte par les gens en phase terminale ou désespérés, par ceux qui n’arrivent plus à vivre le quotidien. L’ouverture en film d’horreur, genre «Jaws» et genre l’œdipienne œuvre pour cordes de Bernard Hermann, révèle de façon crue que tout ne tourne pas rond dans l’univers. Une course emporte quelqu’un, on ne sait où, sur une piste qui jamais ne lui convient. L’horreur, c’est que la route se découvre à mesure qu’avance le voyageur et que les tentations et obstacles surgissent pour le détourner de son but. Percussion et figures mobiles se heurtent de plein fouet; de vieilles mélodies, d’abord mises en pièces, sont ensuite emportées en une danse involontaire, et des festivités de music hall naissent à peine, puis s’éteignent. Une musique qui accompagne bien la gymnastique mentale ou les pures poussées de la foi. Puis la musique reprend sur un registre plus court cette fois, une tentative pour rétrécir le monde sans traverser directement les murs de la personnalité, en en tâtant toute de même une partie. Mais comment parvenir à la danse? À l’allégresse de la vie quand le seul fait d’avaler un verre d’eau ou de faire une course au magasin du coin devient si fluide? Tel Homère pour l’«Odyssée», «InsideOut» procède par digression dans de petits mondes et des îlots d’expériences, chacun révélant une facette du tout. La pièce s’achève par un délirant decrescendo des cordes en une anti-péripétie. Alors s’éveille le voyageur découvrant qu’il n’a pas bougé. Rien n’a changé, tout est semblable, et dans une similitude entièrement transformée.
— Mike Hoolboom

— [xii-99]

«InsideOut» a été réalisée en 1998-99 au studio du compositeur avec l’aide du Conseil des arts de l’Ontario et a été créée le 29 avril 1999 lors du 6e Festival Internacional de Música Contemporánea de Bogotá (Colombie).

credits

from Sondes, released December 1, 1999
© 1999, Randall Smith (SOCAN) / Ymx média (SOCAN)

ISWC: T0727934226

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[EN] Founded in 1990, empreintes DIGITALes is considered a reference label in electroacoustics, acousmatics and musique concrète.

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