[EN]

Yves Daoust, “Lily” (2011-12)
stereo fixed medium

I tend to work in layers, like in counterpoint, and I try to make each layer as autonomous as possible. Then I stack them, one on top of the other, and this occasionally makes for stunning pairings that will turn meanings upside down. “Lily” is the result of that process.

Layer #1: Lily, a courtesan who randomly intersected my life and who became an instant friend. Lily, generously telling confidences to the microphone without holding anything back.

Layer #2: the actress Simone Chartrand reacting to Lily’s confessions, feeling them, living them in her heart and soul.

My first job as a composer consisted in articulating the material, which consisted mostly of Simone Chartrand’s voice. Nothing too complicated. Most of all I wanted to respect Lily’s testimony.

Those first two layers form the 2011-12 stereo, fixed media version of “Lily”.

Layer #3: in October 2013, “Lily” was turned into a stage performance entitled “Misère et splendeur d’une courtisane”, performed by Sylvie Chartrand, directed by Jean Asselin, and produced by Omnibus in Montréal.

Finally, layer #4: “Lily” [mixed version], for violin, accordion and fixed media, completed in 2017-18. This mixed version was commissioned by accordionist Joseph Petric with support from the Canada Council for the Arts (CCA).

— [English translation: François Couture, ii-22]

“Lily” was realized in 2011-12 at the composer’s studio in Montréal (Québec) and premiered on March 15, 2012 during the concert “Électrochoc 6” at the Studio multimédia of the Conservatoire de musique de Montréal (Québec).

[FR]

Yves Daoust, «Lily» (2011-12)
support stéréo

Un peu comme en contrepoint, je travaille beaucoup par couches, que je cherche à rendre le plus autonomes possible. Puis, je les empile les unes sur les autres, provoquant parfois des rencontres étonnantes, des bouleversements de sens. L’œuvre «Lily» a été conçue de cette manière.

Première couche: Lily, la courtisane, rencontrée au hasard de la vie, avec qui je me suis immédiatement lié d’amitié. Lily, qui se confie au microphone avec une franchise désarmante et une immense générosité.

Deuxième couche: Simone Chartrand, comédienne, qui réagit aux confessions de Lily, les ressent, les vit dans son cœur, ses tripes.

Le travail compositionnel fut avant tout de l’ordre de l’articulation. Les matériaux utilisés proviennent essentiellement de la voix de Simone Chartrand. Rien de très compliqué. J’ai voulu avant tout respecter le témoignage de Lily.

Ces deux premières couches forment la pièce «Lily» pour support stéréo de 2011-12.

Troisième couche: en octobre 2013, «Lily» a fait l’objet d’une version scénique: «Misère et splendeur d’une courtisane», interprétée par Sylvie Chartrand, sous la direction de Jean Asselin, produite par la compagnie Omnibus à Montréal.

Et une quatrième couche: «Lily» [version mixte], pour violon, accordéon et support, complétée en 2017-18. Cette version mixte a été commandée par l’accordéoniste Joseph Petric avec l’aide du Conseil des arts du Canada (CAC).

— [i-22]

«Lily» a été réalisée en 2011-12 au studio du compositeur à Montréal (Québec) et a été créée le 15 mars 2012 lors du concert «Électrochoc 6» au Studio multimédia du Conservatoire de musique de Montréal (Québec).