[EN]

Annette Vande Gorne, “Haïkus” (2016-20)
16-channel fixed medium

To François Bayle, whose prodding, ceaseless research on the sound-image has allowed the experience of this work.

This piece was inspired by the shortness of the haiku and its long resonance in the imagination. It evokes contrasting realms from the five Japanese seasons set within an ambiophonic space (spread over 16 channels in concert).

Nature, the cycle of its seasons and the human activities pertaining to them, provides the perfect playground for a sonic landscape, a genre native to acousmatic music. I had already dabbled in it with “Paysage / vitesse” in 1986.

This time, series of short tableaux, one per season, use a selection of classical and contemporary Japanese haikus to stimulate an imaginary world, mental pictures, and emotional memories in each listener. These tableaux rest on the same pictures and dynamics/movements the Western repertoire offers, from Antonio Vivaldi to Jean-Michel Jarre.

The prime quality of a haiku according to the disciples of Bashô — invariance and fluidity — is answered by the “permanence and variation” pair from Pierre Schaeffer’s typology, which characterizes any Apollonian style where “all is order and beauty” (Charles Baudelaire).

— [English translation: François Couture, v-20]

“Haïkus”, its five seasons and 17 haikus, was realized in 2016-20 at the Métamorphoses d’Orphée studio of Musiques & Recherches in Ohain (Belgium) with several creation grants from the Fédération Wallonie-Bruxelles (Administration générale de la culture, Service de la musique). The complete “Haïkus” premiered on October 25, 2020, during the Espace du son festival at Théâtre Marni in Brussels (Belgium).

[FR]

Annette Vande Gorne, «Haïkus» (2016-20)
support 16 canaux

À François Bayle, dont la recherche durable sur l’image-de-son a permis l’expérience de cette œuvre.

Inspirée par la brièveté temporelle et la longue résonance imaginative du haïku, cette pièce évoque des univers contrastés des cinq saisons japonaises dans un espace ambiophonique (divisé, en concert, en 16 canaux).

La nature, son cycle des saisons et des activités humaines qui s’y rapportent, est un terrain de jeu idéal pour le paysage sonore, un genre propre à l’acousmatique que j’avais abordé avec «Paysage / vitesse» en 1986.

Ici, une série, par saison, de petits tableaux suscite en chaque auditeur, à partir d’une sélection de quelques haïkus japonais classiques et contemporains, un imaginaire, des images mentales, des souvenirs émotionnels. Ceux-ci s’appuient sur les mêmes images et énergies-mouvements qu’offre le répertoire occidental, d’Antonio Vivaldi à Jean-Michel Jarre.

À la qualité primordiale d’un haïku selon les disciples de Bashô, invariance et fluidité, répond le couple «permanence et variation» de la typologie de Pierre Schaeffer, celui qui caractérise tout style apollinien «où tout n’est qu’ordre et beauté» (Charles Baudelaire).

— [iv-20]

«Haïkus», ses cinq saisons et ses 17 haïkus, a été réalisée de 2016 à 2020 au studio Métamorphoses d’Orphée de Musiques & Recherches à Ohain (Belgique) grâce à plusieurs bourses d’aide à la création de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Administration générale de la culture, Service de la musique). L’intégrale de «Haïkus» a été créée le 25 octobre 2020 durant le festival L’Espace du son au Théâtre Marni à Bruxelles (Belgique).